Hommage à Didier

Publié le 10/05/2023


Son diplôme d’électricien en poche, Didier Nové intègre très tôt les équipes de tournage. À l’époque, son père André, chef électricien renommé, n’est pas étranger à cette décision. D’ailleurs dans la famille Nové deux des trois garçons sont électriciens, le troisième machiniste. Ils ont tous une carrière bien remplie.

Dans les années 90 Didier devient chef électricien. Il travaille principalement avec les chefs opérateurs Robert Fraisse et Laurent Barès avec qui il enchaine de nombreux films de fiction et de publicité : L’amant de Jean Jacques Annaud, éclairé par Robert Fraisse, reste le film le plus médiatique sur lequel il a travaillé ; avec Laurent Barès il fera plusieurs films de Gérard Mordillat.

Dans les années 2000 il intègre l’École Nationale Supérieure Louis Lumière comme chef électricien sur les plateaux de tournage et également responsable des matériels de tournage. Pendant presque deux décennies, il encadre tous les tournages et inculque aux étudiant-es les geste de base ainsi que la rigueur et la discipline nécessaires  aux métiers de l’image auxquels forme l’école.

La présence de Didier sur les tournages des étudiant-es était un gage de sécurité, on savait que toutes les précautions seraient prises, que tout se ferait dans « les règles de l’art » car il avait tout préparé consciencieusement.

Didier étant bricoleur, il savait réparer ou du moins dépanner les caméras de l’école et leurs accessoires, une aide très précieuse au vu de l’utilisation du matériel qui est faite par des débutant-es qui apprennent leur métier.

Il avait un très bon contact avec les étudiant-es qui l’appréciaient et le sollicitaient régulièrement pour lui demander des conseils. Il avait quand même de rares « coups de gueule » quand une bêtise, qu’il avait prédite bien en amont du tournage et avec force détails, était faite.

Pour ses collègues, Didier était un camarade charmant, avec qui il était très agréable de collaborer. Sa gentillesse, sa disponibilité et sa compétence étaient très appréciées de ses collègues.

Non content d’être un grand professionnel, Didier était également un très bon cuisinier qui adorait aller à la pêche en mer notamment dans sa Normandie qui était devenu son lieu de villégiature à sa retraite.

Tous ceux qui ont eu la chance de participer aux repas qu’il organisait de temps en temps à l’école garderont un souvenir ému de sa tête de veau sauce gribiche qu’il mitonnait chez lui puis faisait lentement réchauffer pendant toute une matinée à l’école, et qui finissait par embaumer tous les couloirs.

Son départ rapide nous a tous anéantis. Il restera à tout jamais dans nos coeurs.

 

Collègues et étudiant-es de l’ENS Louis-Lumière

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Texte et photo nous ont été transmis par Véronique Lorin (Ciné 91) et Sylvie Carcedo (Ciné 1980)