Michel Kharat, Son 1970, nous a quittés

Publié le 12/04/2021


Nous avons appris avec une grande tristesse la nouvelle du départ de Michel Kharat, chef opérateur du son, emporté par le Covid-19 jeudi 1er avril 2021 à l'âge de 71 ans, après 50 années d'une carrière bien remplie.

De la même promotion (Son 1970) que Jean-François Auger, Jean Bailly, Pierre Befve, Bernard Chaumeil, Pierre Lorrain, Dominique Louvard ou encore Maurice Ribière, pour ne citer qu'eux, Michel Kharat débute, au sortir de l'École – encore rue de Vaugirard à l'époque – sur le tournage, en 1971, de Quatre nuits d'un rêveur, de Robert Bresson, où il assiste le chef opérateur du son Roger Letellier (Son 1964). S'en suivra à la perche, auprès d'Alain Lachassagne (Son 1966), Les Quatre Charlots mousquetaires, d'André Hunebelle, en 1974.

Perche qu'il ne cessera de tenir, près de vingt ans durant, jusqu'en 1993, précisément sur La Nuit sacrée, de Nicolas Klotz, dont Jean-Pierre Ruh opérait le son. Entre temps, il aura alterné ce travail à la perche avec celui de la prise de son en tant que chef opérateur, de Cousin cousine, de Jean-Charles Tacchella, en 1975, à Une journée chez ma mère, de Dominique Cheminal, en 1992, en passant par des films de Jacques Doillon (La Drôlesse, en 1979), Diane Kurys (Un homme amoureux, en1987), Pascal Thomas (Les Maris, les femmes, les amants, en 1989 ; La Pagaille, en 1991), Ettore Scola (Le Voyage du capitaine Fracasse, en 1990) ou encore Claude Goretta (L'Ombre, en 1992).

De 1994 jusqu'à aujourd'hui, Michel Kharat a croisé le chemin, en tant que preneur de son ou mixeur, de réalisateurs tels que Fabien Oteniente, Pierre Richard, Amos Gitaï, Claude Berri, Patrick Braoudé, François Dupeyron, Zabou Breitman, Gérard Jugnot, Bertrand Van Effenterre ou Josiane Balasko.

Laila in Haifa, d'Amos Gitaï, en 2020, et Maoussi, de Charlotte Schioler, en postproduction, auront été les dernières œuvres d'une filmographie riche de plus de 160 titres.

L'ALL exprime à sa famille et à ses proches sa cordiale amitié.